Acheter une remorque tout-terrain : l’homologation, un détail qui change tout !
- InOut
- 30 juil.
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 sept.
Lorsqu’on achète une remorque — et c’est d’autant plus vrai pour une remorque tout-terrain — on regarde souvent le design, l’équipement, le PTAC ou la modularité. Mais il y a un point fondamental qui est souvent ignoré ou
sous-estimé : l’homologation.
Beaucoup pensent que “tant que je peux l’immatriculer, c’est bon !”. Pourtant, la manière dont une remorque est homologuée conditionne sa valeur, sa légalité, sa revente et votre liberté de circulation.

Sommaire:
1/ RTI ou réception européenne : deux voies très différentes pour l'homologation d'une remorque
Il existe deux façons principales d’homologuer une remorque en France :
Réception à titre isolé (RTI)
Concerne une remorque unique, traitée individuellement par la DREAL.
Valable uniquement en France.
Démarches longues, souvent techniques.
Aucune garantie que le modèle soit reproductible ou revendable facilement.
Aucune traçabilité officielle au-delà du certificat isolé.
Réception européenne (par type avec COC)
Homologation complète du modèle, conforme aux normes européennes.
Délivrée après contrôle technique complet (UTAC, CNRV…).
Chaque exemplaire reçoit un COC (Certificat de Conformité Européen).
Reconnaissance automatique dans toute l’Union européenne.
Traçabilité, contrôle qualité, immatriculation simple et rapide.
C’est la voie utilisée par les véritables constructeurs.


2/ Attention à une confusion courante : “châssis homologué” ≠ remorque homologuée
Certains professionnels achètent un châssis nu homologué (souvent de marques reconnues comme AL-KO ou Knott), y fixent une caisse ou un module, et revendent l’ensemble comme une remorque “conforme”.
Mais :
Le châssis peut être homologué, pas la structure ajoutée ;
Le certificat du châssis ne couvre pas la remorque entière ;
En cas de problème ou de contrôle, c’est l’acheteur qui assume les risques.
Ce genre de montage ne bénéficie pas d’un certificat COC, ni d’un numéro de réception CE valable pour l’ensemble.
Ce n’est pas une réception par type. C’est souvent un produit hybride, administrativement fragile.
3/ La réception européenne : une homologation sérieuse, un cadre strict
Contrairement à la RTI ou aux assemblages sur châssis homologué, la réception européenne suit un processus rigoureux :
Dépôt d’un dossier technique complet : structure, freinage, PTAC, éclairage, attelage, conformité aux normes CE ;
Essais physiques réalisés dans des centres agréés (freinage, stabilité, marquages…) ;
Contrôle qualité sur la chaîne de production ;
Attribution d’un numéro de réception CE valable pour tous les exemplaires produits ;
Émission du COC pour chaque remorque.

Le constructeur est alors reconnu officiellement (comme InOut l’est pour la M20), ce qui lui donne un statut légal et engage sa responsabilité.
4/ Risques juridiques ignorés… jusqu’au jour où
Peu d’acheteurs le savent, mais en cas d’accident impliquant une remorque :
Si la remorque n’est pas homologuée correctement, l’assurance peut refuser toute indemnisation.
L’utilisateur peut être poursuivi pour usage d’un véhicule non conforme.
En cas de blessé ou pire, la responsabilité civile ou pénale peut être engagée.
La réception européenne protège l’acheteur, car le constructeur (reconnu) assume la conformité. En RTI ou sans homologation claire, c’est l’utilisateur final qui porte la charge.
5/ Les champs K, J2, J3 et D2 sur la carte grise : Des détails qui changent tout

Dans une carte grise, le
champ K indique le numéro de réception communautaire.
En réception européenne : ce champ est rempli automatiquement avec le numéro de type.
En RTI ou sans homologation CE : il est vide.
Ce champ fait foi en cas de contrôle routier, de revente ou de douane. Il détermine aussi la facilité d’immatriculation dans un autre pays.
5.1/ Châssis homologué avec une caisse non homologuée
Il arrive fréquemment que des constructeurs ou des particuliers achètent un châssis homologué CE (par exemple chez Al-Ko, Knott, BPW…) pour y monter une caisse, une cellule ou un équipement.
Dans ce cas, seule la partie roulante bénéficie de l’homologation, mais pas la superstructure ajoutée.
Comment le reconnaître :
Case K de la carte grise : remplie avec un numéro CE valide.
Case J.3 (carrosserie nationale) : vide ou indiquée « non spec».
Case D.2 : souvent limitée au type du châssis nu, sans référence à la caisse.
Sur le véhicule : seule la plaque du fabricant de châssis est présente, pas celle d’un carrossier final.
Attention : ce n’est pas une véritable homologation CE de l’ensemble.
La conformité ne concerne que le châssis, et non le véhicule ou la remorque dans sa globalité.
Les risques :
Assurance : en cas d’accident, l’assureur peut refuser de prendre en charge les dommages si la caisse ou l’équipement ajouté n’est pas homologué.
Contrôle routier : un véhicule partiellement homologué peut être immobilisé ou refusé au contrôle technique.
Revente : la valeur du véhicule est impactée, car il ne sera pas reconnu comme homologué CE complet.
En résumé, ce montage ne peut pas être considéré comme une homologation valable de l’ensemble.
5.2/ Châssis + caisse totalement homologués CE
Un ensemble complet (châssis et superstructure) peut, lui, faire l’objet d’une homologation CE intégrale. Cela signifie que la remorque ou le véhicule est reconnu dans sa globalité, sans distinction entre la base roulante et la caisse.
Comment le reconnaître :
Case K : remplie avec un numéro CE valide.
Case J.2 et J.3 : correctement renseignées (Fourgon, Plateau, Benne, REM…).
Case D.2 : précise et correspond au type complet homologué, pas seulement au châssis.
Sur le véhicule : présence d’une plaque constructeur du carrossier final (avec VIN, nom du fabricant et numéro de réception CE complet).
Dans ce cas, le véhicule ou la remorque bénéficie d’une véritable homologation européenne, valable dans toute l’UE, pour l’ensemble de la construction.
6/ Ce que l’homologation change concrètement pour vous
Immatriculation immédiate, sans DREAL ;
Revente facilitée, même à l’étranger ;
Conformité reconnue par toutes les assurances ;
Zéro mauvaise surprise administrative ;
Valeur stable sur le marché ;
Traçabilité totale du produit (numéro de série + certificat constructeur).
7/ Tableau récapitulatif :
3 approches - 3 réalités
Critère | Sans homologation | RTI | Réception européenne |
Immatriculation | ❌ Impossible | ⚠️ Complexe via DREAL | ✅ Directe |
Validité Europe | ❌ Non | ❌ France uniquement | ✅ Europe entière |
Constructeur reconnu | ❌ Aucun | ❌ Non applicable | ✅ Oui |
Responsabilité juridique | ❌ L’utilisateur | ⚠️ Floue | ✅ Le constructeur |
Valeur à la revente | 🔻 Faible | ⚠️ Locale uniquement | 📈 Forte |
Garantie technique | ❌ Aucune | ⚠️ Unitaire | ✅ Normée et certifiée |
Assurance en cas d’accident | ❌ Refusée | ⚠️ Sujet à litige | ✅ Acceptée sans réserve |
Champ K carte grise | ❌ Vide | ❌ Vide | ✅ Renseigné |
8/ En résumé : ce qu’il faut retenir
Une remorque construite sur un châssis homologué n’est pas une remorque homologuée.
Une RTI est limitée, locale, fragile, surtout pour la revente ou l’export.
La réception européenne est le seul cadre légal stable, reconnu et reproductible.
Un constructeur reconnu (comme InOut pour la M20) vous garantit sécurité, conformité, revente et tranquillité d’esprit.
9/ Avant d’acheter une remorque, posez ces 5 questions :
Est-elle homologuée en réception européenne ?
Ai-je un certificat COC valable ?
Le constructeur est-il officiellement reconnu ?
Le champ K de la carte grise sera-t-il renseigné ?
Que se passera-t-il en cas d’accident ou de revente ?
10/ Découvrez la remorque M20 homologuée avec Réception Européenne et COC:
Articles à découvrir :







Commentaires